Les soucis d'Henri ....
Voici un article publié le 16 février
sur CLICANOO.COM le journal de l'Ile de la Réunion.
On peut voir que l'activité apicole est importante contrairement à chez nous et que les récoltes se suivent bon train ( le "boucanage" 2 fois par mois pour la récolte).
Cet article très couleur locale nous permettra de patienter avant l'arrivée du printemps prochain.
Pour la traduction des termes créole, voir ici
Chemin Grignion, à Saint-Bernard, Henri Marcélien cultive une phobie des mouches à miel.
“Mi peu pu sortir de ma case, moin lé au bout”, soupire le sexagénaire.
Sa case en bois sous tôle, sur un tout petit terrain, fait face à une propriété plus grande, en surplomb. C’est de là que vient tout le malheur de ce retraité de 61 ans.
“Tous les jours les abeilles y tournent sans arrêt dans le coin.” Hier, à l’heure de notre passage, nous n’avons pas noté une présence massive des bestioles incriminées. Tout juste quelques ouvrières virevoltant d’arbre en arbre jusqu’à la dizaine de ruches visibles depuis la route.
“Zot y sort surtout quand lu boucane deux fois par mois pou ramasse le miel.” Selon ses dires, Henri Marcélien ne serait pas le seul incommodé.
“Les voisins quand y passent là, y protègent zot tête et y court. L’autre jour, une mamie et son pt’it zenfant la été piqué.” Lui-même en a été victime à plusieurs reprises. Au mois de décembre, il a même été obligé de consulter un médecin.
“Moin lé diabétique et moin la fait une allergie. Mon corps té gonflé.” Depuis, ça va mieux, physiquement, mais l’ambiance chemin Grignion, n’est pas des plus agréables.
“Quand mi sort ma case, moin la toujours peur.” En fait, Henri Marcélien redoute les insultes et les menaces de l’apiculteur.
“L’autre jour, lu l’a trappe un bout de bois, après lu la pris une ruche carrément que lu voulait jette su moin. La tremblade la pris à moin.” L’infortuné s’est rendu à Malartic pour évoquer son cas, mais là-bas les pandores lui ont signifié que ce n’était pas de leur ressort. Alors il s’est plaint auprès de la police municipale, mais sans plus de succès.
Il y a deux semaines, en désespoir de cause, il a adressé une lettre, en recommandé, au procureur de la République. On lui a bien retourné l’accusé de réception, mais pour le reste il ne voit toujours rien, ni personne venir. En attendant, il a déployé un vaste filet aux fenêtres de sa petite maison, pour s’assurer, un tant soit peu, une protection.
“Quand zot y rentre dans la case, mi chasse à zot avec Baygon.” Henri Marcélien est aussi conscient que si les abeilles viennent chez lui, c’est parce que sa cour est particulièrement bien boisée. Mais, là aussi il y a problème.
“Une fois moin la mi désherbants, alors le propriétaire la insulte à moin parce que mi empoisonne ses abeilles.”
Bref, le pauvre homme est dans l’impasse totale. C’est d’autant plus regrettable que la personne incriminée n’est autre que son frère…
Autre info...
Si le frelon asiatique nous inquiète, nos collègues apiculteurs réunionnais doivent faire face à la mouche bleue.
On peut voir que l'activité apicole est importante contrairement à chez nous et que les récoltes se suivent bon train ( le "boucanage" 2 fois par mois pour la récolte).
Cet article très couleur locale nous permettra de patienter avant l'arrivée du printemps prochain.
Pour la traduction des termes créole, voir ici
Henri Marcélien harcelé par les abeilles
Chemin Grignion, à Saint-Bernard, Henri Marcélien cultive une phobie des mouches à miel.
“Mi peu pu sortir de ma case, moin lé au bout”, soupire le sexagénaire.
Sa case en bois sous tôle, sur un tout petit terrain, fait face à une propriété plus grande, en surplomb. C’est de là que vient tout le malheur de ce retraité de 61 ans.
“Tous les jours les abeilles y tournent sans arrêt dans le coin.” Hier, à l’heure de notre passage, nous n’avons pas noté une présence massive des bestioles incriminées. Tout juste quelques ouvrières virevoltant d’arbre en arbre jusqu’à la dizaine de ruches visibles depuis la route.
“Zot y sort surtout quand lu boucane deux fois par mois pou ramasse le miel.” Selon ses dires, Henri Marcélien ne serait pas le seul incommodé.
“Les voisins quand y passent là, y protègent zot tête et y court. L’autre jour, une mamie et son pt’it zenfant la été piqué.” Lui-même en a été victime à plusieurs reprises. Au mois de décembre, il a même été obligé de consulter un médecin.
“Moin lé diabétique et moin la fait une allergie. Mon corps té gonflé.” Depuis, ça va mieux, physiquement, mais l’ambiance chemin Grignion, n’est pas des plus agréables.
“Quand mi sort ma case, moin la toujours peur.” En fait, Henri Marcélien redoute les insultes et les menaces de l’apiculteur.
“L’autre jour, lu l’a trappe un bout de bois, après lu la pris une ruche carrément que lu voulait jette su moin. La tremblade la pris à moin.” L’infortuné s’est rendu à Malartic pour évoquer son cas, mais là-bas les pandores lui ont signifié que ce n’était pas de leur ressort. Alors il s’est plaint auprès de la police municipale, mais sans plus de succès.
Il y a deux semaines, en désespoir de cause, il a adressé une lettre, en recommandé, au procureur de la République. On lui a bien retourné l’accusé de réception, mais pour le reste il ne voit toujours rien, ni personne venir. En attendant, il a déployé un vaste filet aux fenêtres de sa petite maison, pour s’assurer, un tant soit peu, une protection.
“Quand zot y rentre dans la case, mi chasse à zot avec Baygon.” Henri Marcélien est aussi conscient que si les abeilles viennent chez lui, c’est parce que sa cour est particulièrement bien boisée. Mais, là aussi il y a problème.
“Une fois moin la mi désherbants, alors le propriétaire la insulte à moin parce que mi empoisonne ses abeilles.”
Bref, le pauvre homme est dans l’impasse totale. C’est d’autant plus regrettable que la personne incriminée n’est autre que son frère…
Autre info...
Si le frelon asiatique nous inquiète, nos collègues apiculteurs réunionnais doivent faire face à la mouche bleue.