Les angiospermes et leur pollinisation

Publié le par Abeille34

Les angiospermes sont les plantes à fleurs, qui représentent plus de 70% du règne végétal, donc les végétaux qui portent les fruits. Ces espèces végétales terrestres sont au nombre de 300.000 environ.

Les angiospermes se caractérisent par :

- la condensation des organes reproducteurs en une fleur.

- la présence d’un ovaire enveloppant les ovules (cellules sexuelles produites par les femelles) et qui se développera pour donner un fruit.

- la double fécondation (le grain de pollen contient deux noyaux. Un de ces noyaux féconde un oosphère (gamète femelle chez les végétaux et les algues. C’est l’homologue de l’ovule chez les animaux) ce qui donne l’embryon qui est à l’origine de la plante.

Mais tout ceci entraîne une interaction des animaux dans la reproduction. Il s’agit de la pollinisation qui consiste à transporter le grain de pollen  depuis l’organe mâle (l’étamine) aux organes femelles (pistil) de la même espèce pour la fécondation.

La pollinisation peut bien évidemment être effectuée par le vent, mais elle est de loin, la moins efficace. Moins de 10% des plantes s’en remettent au vent, se sont les graminées (décoratives mais non indispensable à l’homme) ceux que l’on désigne dans le rhume des foins, et la plupart des gymnospermes (Pins, sapins, épicéas).

Il y a aussi les oiseaux comme les oiseaux-mouches et les 126 espèces de passereaux.

Mais la pollinisation est surtout effectuée par les insectes :

- 86% par les abeilles mellifères,

- 7,6% par les bourdons.

- 3,9% par les mouches,

- 3,7% par les fourmis,

- 2,6% par les abeilles sauvages (dont il en existe 2.000 sortes)

- 0,54% par les guêpes,

- 1,7% par d’autres insectes.

L’abeille mellifère comme on peut le voir, est la championne incontestée de la pollinisation des plantes à fleurs. Mais pourquoi ? Me direz-vous. Eh bien tout simplement parce que l’abeille ne visite pas uniquement les fleurs pour y récolter le nectar, elle y prélève également le pollen pour nourrir les larves de la ruche. Pour se faire elle dispose sur ses pattes arrière d’une corbeille pour le transport du pollen. Aucun autre insecte ne pourrait même s’il en avait une utilité, transporter le pollen jusqu’à son antre.

Allant de fleur en fleur, l’abeille se frotte contre la partie mâle désignée étamine et récoltent parfois sans le vouloir 100.000 à 120.000 graines de pollen qui tombent ensuite sur d’autres fleurs visitées.

Plus de 70% des cultures dépendent de la pollinisation animale. 25% pourrait s’en passer. Il s’agit du blé, du maïs et du riz. Pour 5% de plantes cultivées les scientifiques ne savent pas encore si elles dépendent ou non des pollinisateurs.

Une étude récente montre que la pollinisation représente au plan mondial 153 milliards de dollars. C’est-à-dire énormément plus que les récoltes des produits des ruches (miel, pollen, propolis, cire et gelée royale d’origine animale). Imaginons alors la catastrophe d’un monde sans abeilles. L’effondrement des colonies d’abeilles a de quoi donner le frisson.

Les pesticides que nous employons aujourd’hui au nom d’un profit et bien être illusoires, vont conduire irrémédiablement, l’humanité à sa perte

Lorsque l’abeille disparaîtra ne la planète terre, l’homme n’aura plus beaucoup de temps à vivre. Sans elle, plus de pollinisation, plus de plantes, plus d’animaux, plus d’homme.

Si nous étions capable d’entendre les abeilles, elles nous diraient qu’au seuil de cette nouvelle année, elles veulent conserver leur confiance envers les hommes mais les appellent à une plus grande sagesse non seulement pour leur propre bien, mais également pour celui des générations futures.

Des milliards d’abeilles sont en train de mourir en silence et toute notre chaîne alimentaire est menacée.

De multiples études scientifiques montrent que cette disparition de nos abeilles est due aux nombreuses sortes de pesticides utilisés. C’est ainsi que chaque année près de 80.000 tonnes de pesticides sont répandues en France. Dès recherches effectuées, il ressort que dans les pays d’Europe qui ont interdit ces produits, les populations d’abeilles se sont développées.

Par contre la France sous la pression des puissantes industries chimiques, renouvelle sans cesse les autorisations de mise sur le marché (A.M.M.), de ces pesticides. Mais il suffit ! Non seulement notre Gouvernement doit revoir sa position, mais de plus il se doit d’influer sur le politique européenne, afin de faire interdire ces produits chimiques, pour sauver les abeilles et autres insectes pollinisateurs qui nous aident à vivre.

A cet effet, une pétition urgente est laissée sur internet :

http://www.avaaz.org/fr/france_save_the_bees/97.php?cl_tta_sign=d043b91de9e67336c1f4e2cf9b984ac9 .

Soyez nombreux à la signer.

 

Pierre Friand

   Responsable pédagogique

 du Rucher école de l’Abeille Héraultaise en Agde.

Publié dans Documentation

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