Rucher école d'Agde
Agde. Création d'un rucher école pour aider les abeilles
Dans le but de protéger l'abeille, sentinelle de l'environnement, le syndicat apicole "L'Abeille héraultaise" avec l'aide et le concours de la ville d'Agde, a décidé de créer un rucher école au Mont Saint-Loup à Agde.
Celui-ci qui devrait ouvrir ses portes le 27 février, à 14 h, sera dirigé par Pierre Friand enseignant du rucher école du Mas-de-Piquet à Grabels, dépendant du lycée agricole de Montpellier. Lorsque l'on parle de l'abeille, on pense toujours à l'insecte qui pique sans raison. Ce qui naturellement est faux. L'abeille n'utilise son dard (au péril de sa vie), que lorsqu'elle sent la ruche, sa reine, et ses frères et soeurs, en danger. Par contre, lorsqu'elle butine dans la nature, elle ne présente aucune agressivité. C'est ainsi par exemple, qu'elle s'écarte dès l'instant que nous manifestons notre intention de cueillir la fleur qu'elle butine.
L'abeille compte de nombreux destructeurs et notamment le varroa jacobsoni ou "destructor" qui, découvert sur l'île de Java en 1904, est apparu en France en 1982. Il s'agit d'un parasite ressemblant à un petit crabe de couleur rouge à brun foncé mesurant 1 à 1,8 mm de long sur 1,5 à 2 mm de large. La femelle varroa s'introduit dans l'alvéole juste avant l'operculation, se nourrit de l'hémolymphe de la larve d'abeille, puis elle pond. La chute de protéines, l'épuisement des corps gras, les blessures entre la membrane articulaire entre les anneaux abdominaux, les germes pathogènes inoculés... sont autant de causes qui conduisent l'abeille à la mort ou à sa mutilation (pas d'ailes par exemple).
Et, comme si l'action destructrice de cet ennemi de la ruche, ne suffisait pas, l'abeille compte de nombreux autres prédateurs. L'homme et ses mauvaises pratiques ont une place prépondérante parmi eux. Chaque année plus de 80 000 tonnes de pesticides sont utilisées en France. La mise sur le marché de la majeure partie de ces produits toxiques pour les insectes pollinisateurs, et sans aucun doute pour la santé de l'homme, ne fait l'objet d'aucun contrôle sérieux. La mise sur le marché se fait sans autorisation préalable. Pourtant s'il n'y avait pas d'apiculteurs, il y a longtemps que l'abeille aurait disparu et ce, avec les conséquences que nous connaissons.
Comme l'a dit Albert Einstein : « Lorsque l'abeille disparaîtra de la planète, l'homme n'aura plus que quatre années à vivre. Sans elle, plus de pollinisation, plus de plantes, plus d'animaux, plus d'hommes. » En effet, l'abeille pollinise à plus de 80 % les plantes à fleurs avec lesquelles elle a fait son apparition sur notre planète, il y a 110 millions d'années.
Voilà pourquoi la création d'un rucher école à Agde permettra, peut-être, la naissance de nouvelles vocations.